mardi 17 septembre 2013

Mort(e) de fatigue



Tant de troubles agités et d’actions aliénées s’enfilent en une journée, un mois, toute une année…  Alors en une seule vie, amère, au prix trop cher … Je rêve d’une accalmie depuis des décennies, un répit, une relâche, rien qu’une douce mer bonace.  Je pause, languissante, les bras en croix, béate. Ô placide inaction, immobiles mouvements, étalée d’tout mon long le nez dans la rosée, la quiétude me gagne et le froid éternel. Le champ du sain repos s’avance vers moi lentement : je chemine lourdement vers l’amnistie cherchée. Le chien est abattu, désarmé, débandé ;  rangée ma frénésie, remisées mes envies. Saisir le sens d’usé, d’un mot si fatigué et tendre le bras paisible vers un serein matin.

Enfin, je le comprends : j’aime tant être fatigué, franchement, ça me repose.


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Sur le thème des ILCI de la semaine : exténué ou en forme, donnez-nous de vos nouvelles.

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