jeudi 29 septembre 2011

Automne

 
Il y a dans l'air cette vive odeur, teintée d'une chaleur qui ne sait comment grandir, enfermée qu'elle est en profondeur, distance de la terre au soleil en hiver.

C'est l'automne qui s'annonce, froid et dense, comme un lointain sanglot, d'une couleur or intense, comme une mélancolie. Une Gnossienne de Satie.

Le soleil tend la main mais jamais ne m’atteint, ma joue pourtant offerte. Alors une larme roule, besoin insatisfait. Comme une morsure sans dent, un très léger pincement, un vent sans lent grincement froissant le miroir du ciel. Profonde tristesse sans râle.

L'automne est à la porte de mon été noyé. N'a pas encore frappé mais se laisse deviner. Changeant les choses de place, les reflets dans la glace, les couleurs, la douceur, tout s'enfuit prenant peur.

Mais de quoi ?

C'est pâleur !

Une perte de feuille et de contrôle pour le thème de la semaine des Impromptus (accessoirement réécriture d'un texte récent pour l'adapter à la consigne : CLIC).
 

mercredi 28 septembre 2011

Pourquoi je suis une tête de noeud...

Parce que mon corps n'est qu'un noeud, lui-même centré sur un autre - nœud - plus petit, plus profond, plus douloureux - plus (con)centré - lui-même né d'une vertèbre mal lunée pour une raison qu'elle seule connaît, le tout accentué par un poids lourd - en deux mots, ou un lourd poids pour faire moins gourd - né - enfin ? -  d'un mal parfois être, parfois avoir - au choix - né - enfin ! - d'on ne sait où - mais veut-on savoir ?

Des couches et des couches de graisse - donc - de mal et de stress - jonc - de masse et d'os las - clong - ça casse et puis crac - bong -, boum, hu... Rien à voir, c'est vrai.

Mais quand même : juste un tout fait de strates - mates - assemblées en une hâte - moite - sur une longue chaîne bien trop vaste - débâcle - soit - mais ayant à cœur d'alléger l'être - avoir en être, certes - pour soulager l'âme - femme. Ou l'inverse.

Car l'âme a du cœur et le nœud une tête. Et une qui pense.

Parfois trop peut être...

Mais quand même : CQFD.

Sur une consigne passée des Impromptus, mais quand même : (vieilles) choses nouées - comme moué.

mercredi 21 septembre 2011

Dis, maman, à quoi tu penses ? - # 22

- Solution pour stabiliser un Boubou remuant lors des repas : une petite voiture et appeler un membre de la famille sur Skype. D'un seul coup, d'un seul, le Boubou bondissant fait son enfant sage...


- Boubou teste ses dents. Ce soit au menu, la table de salon.


- Boubou se met debout ! Ah non, il est sur le cul.


- J'ai retiré mon alliance au 6ème mois de grossesse et n'ai toujours pas pu la remettre. De dépit, je me suis rendue chez un bijoutier pour la faire agrandir. Bonne nouvelle : c'est trop tôt ! J'ai de grande chance d'encore dégonfler. Bon, bah, j'attends......................................................... ça vient, oui ?!


- Boubou teste ses dents : cette semaine au menu, mon cou !


- Maman du Boubou fait maintenant partie du groupe FaceàUnBouc : "Mère indigne, j'ai osé mélanger les restes de petits pots !" (et il a tout mangé... le pire c'est que j'ai goûté et que c'était meilleur comme ça !)


- Boubou teste ses dents. Ce soir au menu, la lanière de mon sac à main.


- Maintenant Boubou danse : assis sur son petit cul, au son d'une bonne chanson, Boubou agite son corps de manière endiablée. Et moi ça me fait marrer. A chaque coup !


- Boubou teste ses dents : cette semaine au menu, le rouleau de PQ ! J'aurais juste préféré m'en apercevoir avant...........


- Ce matin, je suis partie en catastrophe et ce n'est que dans la voiture que j'ai percutée : "Bordel de 1ù*m4^$cmù:az %*$£ù^= ! J'ai oublié de préparer les repas de Boubou !" Et j'ai testé pour vous la maxime qui veut que l'homme ne trouve jamais rien dans le frigo...


- Boudiou, Boubou ! Arrête de grandir si vite !

lundi 19 septembre 2011

Oui mais...

Le 16 août, j'avais dit - 2,2 kg le 4 septembre.
Oui mais... Nous sommes le 19, et je suis à... humpf... Oula ! Y'a que moi sur la balance, là ?! Ah bah ouais... Bon enfin, ce n'est pas ça qu'est ça et surtout ce n'est pas ce que j'avais prévu.

J'avais dit aussi lançons un programme d'agitation "graissienne" temporaire et revue de ce plan à partir du 4 septembre.
Oui mais... le plan a été plus ou moins suivi et la revue n'a pu avoir lieu que lundi dernier (soit avec une semaine de décalage) : car la rentrée à la piscine et chez ma kiné n'avait lieu que la semaine dernière. De ce côté-ci cependant ça roule : 
- lundi : nadaaaaaaaaaaaaaaaa (pour bien commencer la semaine)
- mardi : natation 1km
- mercredi : 1h de renforcement musculaire avec la kiné
- jeudi : nadaaaaaaaaaaaaaaa
- vendredi : natation 1 km
- samedi : aquaglouglou (3/4 d'heure, rien que ça)
- dimanche : natation 1 km

J'avais dit aussi que je marierai la natation au jogging.
Oui mais... après 3 semaines, j'avais plus mal au dos qu'avant de commencer. So ! Exit le jogging. D'façon pour les 10 minutes en 20 minutes que j'arrivais à faire...

J'avais enfin envisagé un corps de rêve.
Oui mais... ça va rester plus un rêve qu'un corps de rêve. Le corps est là, sans rêve mais plein de cauchemars. Ce n'est pas que je ne me supporte plus mais presque...

Je sors de la médecine du travail. Je suis apte à travailler. Et encore une fois on me conseille de me faire suivre en consultation nutrition et the top of the consultation nutrition is in the Pitié Salpêtrière auprès d'un médecin qui ne consulte que le mercredi après-midi.
Oui mais... je ne suis pas sûre que ça existe les congés exceptionnels pour dégraissage dans le code du travail (encore que si je pousse bien, j'peux peut être obtenir un licenciement).

Tout ça pour dire que "Pffff ! y'en a marre !"
Oui mais... franchement, c'est facile de le dire et de ne sembler rien faire pour que ça change. Cela me gonfle et je me dégonfle (au sens figuré malheureusement) devant l'ampleur de mon désastre physique. N'a plus la patate, la Martine (à part dans l'assiette, avec du reblochon, des oignons et un petit rouge de Savoie pour aller avec... j'crois que j'ai la dalle...).

Et puis je ne sais plus trop par où prendre tout cela. 
Oui mais ... Est-ce vraiment un simple problème alimentaire ? Y aurait-il autre chose de plus profond ? Comment le découvrir ? Ai-je envie de le savoir ? Et ai-je envie d'entendre encore et encore qu'il faut manger plus de ci, moins de ça ? (ça je connais la réponse : non. N'a marre de m'entendre dire mange-ci, mange-ça, mange pas ci, mange pas ça... si vous saviez comme je le sais !)

Et puis, et puis, et puis... je voudrais me réveiller un matin avec 35 kilos de moins. Voilà mon programme.
Oui mais...

samedi 10 septembre 2011

Tambouille

Etonnant tout ce qu’on peut voir dans les yeux d’un enfant.
 Mon passé, son futur, mes bosses et puis ses bleus.
Il gigote et emplit la maison de doux bruits,
Secoue mon quotidien, lui évite l’ennui.
 Il faut secouer la vie, autrement elle nous ronge.
Ça, il l’a bien compris. J’le vois quand il sourit.

Un crabe passe…
Coupe le fil de ta vie
Et emporte avec lui
Ton âme lasse.

Rouge, un perd et passe…

Alors j’le regarde encore.
Oublie un temps ma peine.
A le voir ainsi se mouvoir,
Je sens la vie, cette chienne,
Qui donne et puis reprend.
Une main rien que pour les beignes.
Un clin d’œil et ado.
Un pas et puis adulte.
J’n’aurais pas le temps de dire « ouf !»
Qu’il me dira d’jà « Ciao ! ».

La marée monte doucement
Su’le rivage gris linceul.
Le crabe, la mer, reprend
Et emporte toutes tes traces.

Noir, un perd et passe…

Il faut secouer la vie !
T’entends ?

Vas-y, secoue,
Je te suis.


Sur le thème de la semaine des Impromptus.

vendredi 2 septembre 2011

Brumes

Il y a dans l'air cette vive odeur, teintée d'une chaleur qui ne sait comment grandir, enfermée qu'elle est en profondeur, distance de la terre au soleil en hiver.
C'est l'automne qui s'annonce, froid et dense comme un lointain bruit, d'une couleur aussi intense qu'une mélancolie. Une Gnossienne de Satie. Le soleil tend la main mais jamais ne m’atteint, ma joue pourtant offerte. Alors une larme roule, besoin insatisfait. Comme une morsure sans dent, un très léger pincement, un vent sans lent grincement. Profonde tristesse sans râle.
L'automne est à la porte de mon été noyé. Il n'a pas encore frappé mais se laisse deviner. Changeant les choses de place, les reflets dans la glace, les couleurs, la douceur, tout s'enfuit prenant peur.
Mais de quoi ?
C'est pâleur !