samedi 27 septembre 2008

Cul-de-sac

Nous voici donc revenu sur un livre que j'ai fini et aimé.

Dans ce roman qui met en scène un récit de voyage pas banal (mais alors pas du tout!) à travers l'Australie, l'écrivain de ce livre s'amuse avec son personnage.

Nick, le pauvre bougre, est journaleux dans le Maine. Il va de place en place, sans attache ni professionnelle, ni personnelle et vit de l'air du temps, sans but à long terme. Alors qu'il vient de plaquer son job pour un autre, il entre dans une librairie et tombe sur un plan, vieux comme mes robes, de l'Australie. Le réseau routier de cet île l'intrigue : une route qui fait le tour, une route qui relie l'est à l'ouest, et inversement, et une route qui relie le nord au sud, et... inversement. Et c'est tout ! Il attrape alors un plan d'aujourd'hui et constate avec étonnement que cela n'a pas changé. Naît alors en lui l'envie de suivre une de ces routes, celle qui relie le nord au sud.

Ainsi, donc, commence ce petit récit pas piqué des hannetons. L'écrivain nous livre ensuite une succession de rencontre, au fil que défile le paysage de l'outback, toutes plus déjantées les unes que les autres jusqu'à l'apothéose...

Et derrière, l'histoire, caustique à souhait, il y a une vraie réflexion sur le comment vivre en communauté, le pourquoi des règles, les effets de ces mêmes règles. Un cheminement à la Rousseau dans sa cité légèrement (sic!) décalé.

Pas clair tout ce que je dis, hein...? Pas grave, c'est pour que vous ayez envie de le lire.

Allez je conclus sur quelques extraits et encore plus bas vous avez les références du bouquin.

"Mais vu ma désastreuse prise de contact avec l'outback, j'avais besoin d'un bain de civilisation pour me sécurise. D'un lieu où goûter des plaisirs primaires, à l'abri de ce vide immense qui vous contraint à un face-à-face de tous les instants avec vous-même. Parce que c'est ça l'effet pervers de l'outback : la façon insidieuse qu'à tout ce vide de décupler vos doutes personnels. Ne laissez personne vous dire que devant tant de beauté, vos problèmes et vos états d'âme vous paraîtront soudain insignifiants. C'est du baratin. En réalité, le désert ne fait qu'aggraver vos incertitudes et la piètre estime que vous avez de vous. Parce que le paysage vous le dit tout net : Tu n'es rien."

"On passe sa vie à se faire accroire que le travail (...) à une finalité supérieure - un but qui va bien au-delà du simple besoin de s'assurer le vive et le couvert. Mais, au fond, on ne bosse que pour combler le vide des heures - pour éviter de se confronter à l'inanité de son existence. Le boulot est une drogue comme une autre. Alors défoncez-vous, et vous n'aurez pas à méditer sur l'absurde futilité du temps que vous passez sur terre. Ou sur la situation sans issue où vous vous trouvez. Et où vous vous êtes collé vous-même, ça va sans dire..."

" Qui a dit qu'une vie sans engagement est une vie sans substance ? Un phraseur pompeux quelconque, sûrement... Mais ce gars a quand même touché la vérité du doigt."


KENNEDY, Douglas. - Cul-de-sac - Editions Gallimard, août 2007. (Et bin, quoi ? :p)

3 commentaires:

  1. Mon problème avec la lecture, c'est qu'il faut lire ! je préfère brancher le micro et écouter mais je ne trouve pas tout ce que je voudrais. Et puis je t'ai donné tant de mots que je ne comprends pas toujours toutes les phrases !
    bisous Enfant de mon esprit et de ma vie.

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  2. Le plaisir de la lecture, c'est de pouvoir revenir sur une phrase ou un mot ou même plusieurs, que diable !
    Pour les goûter à nouveau.

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  3. Mmhhh... tu as reussi, ca donne envie de le lire :) Tu le gardes dans ta bibli, hein ? que je puisse venir te le piquer !

    Et bouhouuuu pour A year in the merde ! Mais ceci dis, je conviens que passe l'humour caustique du debut, le livre souffre de quelques longueurs et exagerations sur la fin qui fait que tu n'as peut-etre garde en memoire que le meileur.
    Mais bouhouuu quand meme !

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